"Diyarbakir - Turquie. Jiyan tente de préserver son fils de la guerre. L'enfant, lui, veut tout voir : le dengbej errant, le soldat qui doute, la femme de ménage muette, le canari en cage... Surtout, faire comme les autres enfants kurdes et défier les chars de l'armée avec une pierre dans la main et des baskets aux pieds. Tendre et dure, lumineuse et tragique, cette histoire se déroule à la fois dans le coeur de la mère et dans les yeux de l'enfant. Guerre et paix s'y répondent."

Sur scène, un conteur et trois musiciens. Entre témoignage et parabole, cette histoire s’écoute comme on regarde un film.

La genèse

Ce spectacle est né de cinq années de voyages en Turquie, en Irak et en Syrie. Parti en 2012 pour rencontrer les Dengbejs, les chanteurs-conteurs kurdes, j’ai découvert le chaos du Moyen–Orient. Pour comprendre, j'ai dormi dans des camps de réfugiés, des églises vides, participé à des manifestations massives, aux prières des mosquées, frôlé la guérilla urbaine qui opposait les jeunes insurgés kurdes aux forces spéciales turques. Jusqu’à la ligne de front, en Syrie, qui sépare les combattants kurdes de l’État Islamique.

Chaque retour était pour moi le début d’une nouvelle épreuve, une errance intérieure plus difficile que le voyage, lequel est toujours borné par un billet retour. La question de la paix n’a cessé de se poser à moi. La paix depuis laquelle on regarde le monde s'enflammer, la paix rendue possible par les armes, la paix comme sanctuaire, comme promesse... Toutes ces visions complémentaires et contradictoires se sont glissées dans l'écriture.

Très vite, j’ai fait le choix de la fiction. Composant librement avec le drame, l’humour, la poésie et la musique, j’ai souhaité transmettre la quotidien de la guerre et cette vie intense qui crépite entre les balles.

Photo : François Legeait

 

Distribution

Elie Guillou : auteur - conteur
Pierrick Hardy : guitares, clarinette
Julien Lefèvre : violoncelle
David Neerman : piano
Babx : compositeur
Grégory Dargent : compositeur
Hassan El Geretly : Regard extérieur – mise en scène
Noémie Zabrano : Assistante à la mise en scène
Photo affiche : François Legeait
Graphisme : Christophe Hamery
Scénographie : Cécilia Galli
Eclairagiste : Juliette Romens
Dylan Guillou : Production, administration

Production, co-productions, soutiens

Une production He Ouais Mec Productions ; co-produite par le théâtre d'Ivry Antoine Vitez, le Pôle Sud de Chartres de Bretagne et le Festival Rumeurs Urbaines / Cie Le Temps de Vivre ;  soutenue par la DRAC île de France, le Centre National des Variétés (CNV), la Maison du Conte (Chevilly Larue), la MDC de Gennevilliers, le Jeune Théâtre National (JTN), le département du Val de Marne.

Autour du spectacle

Exposition : Le photographe François Legeait - auteur de l'affiche du spectacle - a couvert la situation au Kurdistan de 2011 à 2016. Son exposition "Kurdistan, le retour des années noires", revisite en 20 tirages noir et blanc les moments forts de ces 5 années, en Turquie et en Syrie. Le couvre-feu de Sür, contexte historique de Sur mes yeux, y tient une place centrale. L'exposition peut être programmée en parallèle d'une représentation, d'un atelier d'écriture...

Remerciements

Gaël Le Ny, Angel B., Christophe Adriani, André Métayer et les amitiés Kurdes de Bretagne, Lucie Cabiac, Rusen Filiztek, Martina A.Catella, François Legeait, Lou Garion, Dylan Guillou, Marie-Suzanne de Loye, la compagnie Al Warsha, Muhammad Wahad, Seyhmus Dagtekin, Juan-Golan Elibeg, toute l'équipe du Théâtre Antoine Vitez, Jiyan Kerboran, Tony Rublon, Heyber Kerboran, Faté Kerboran, Estelle Amy de la Bretèque, Wendelmoet Hamelink. Aram Tastekin, Laura-Maï Gaveriaux, Naz Oke, Linda Loulou, Mounira Yagoubi.